Au-delà de la seule mobilisation contre le « Mariage pour tous », le centre de gravité du pays s’est aujourd’hui déplacé à droite. Comment donner à la gauche et à son principal parti, le Parti socialiste, les moyens de reprendre l’offensive culturelle ? Gaël Brustier et David Djaïz y répondent en dix propositions.
La construction d’un parti de masse est devant nous. Il s’agit de proposer une nouvelle géométrie du parti qui corresponde à l’évolution des formes sociales et à cette « société des individus » qui a vu le jour. Le premier cercle, celui des militants, ne doit donc pas être démultiplié : mieux vaux 150 000 militants efficaces et bien répartis que 500 000 militants dont l’engagement est flou. En revanche, il est indispensable de mettre en place un deuxième cercle composé de ce que nous appelons les « volontaires » (volunteers). Enfin un troisième cercle est à structurer : celui des « soutiens (supporters). Une telle géographe militante porterait les effectifs élargis du Parti socialiste à plus d’un million de personnes, ce qui le rapproche d’un « parti de masse », sans pour autant diluer le noyau militant indispensable à la pérennité du parti.
