Des villes moyennes, des voitures et du béton

Dans le cadre de son cycle de travail sur les villes moyennes, la Fondation a débattu des limites du modèle de l’extension des zones pavillonnaires et des grandes surfaces en périphérie des villes avec deux sociologues, Éric Hamelin et Anne Lambert.

Depuis le milieu des années 1960, du fait de la banalisation de l’automobile et de l’explosion démographique, la ville gagne du terrain. Encouragés par des mesures d’urbanisme et de financement du logement, les lotissements pavillonnaires et les grandes surfaces, dessinés à la chaîne par de grands promoteurs, s’étendent de plus en plus loin en périphérie des villes. 

Mais ce modèle « qui fait horreur aux urbanistes mais qui s’est bien vendu », selon les mots du sociologue Pierre Mandras, pose aujourd’hui de nombreux problèmes, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux. Cela est particulièrement vrai dans les villes petites et moyennes qui, du fait probablement de leur taille, ont vu leurs centres se vider au profit de leurs périphéries avec, à la clé, une fragilisation de l’ensemble de leurs bassins de vie. 

En ont débattu :

  • Éric Hamelin, sociologue et urbaniste, gérant du cabinet Repérage urbain et auteur avec Olivier Razemon du livre La tentation du bitume. Où s’arrêtera l’étalement urbain ? (Rue de l’échiquier, 2012),
  • Anne Lambert, sociologue, chercheuse à l’Institut d’études démographiques (Ined), chercheuse associée au Centre Maurice Halbwachs (ENS/EHESS/CNRS), auteure du livre « Tous propriétaires ! ». L’envers du décor pavillonnaire (Seuil, 2015),

lors d’une rencontre publique animée par Achille Warnant (EHESS).

 

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