Manif pour tous : retour sur un mai 68 conservateur

Alors que personne n’avait anticipé ce Mai 68 inversé, Gaël Brustier décrypte la genèse et le projet de la Manif pour tous, et explore ce qu’elle révèle de la mutation de nos démocraties. Une passionnante exploration à découvrir avec la Cité des livres et l’Orap.

Que révèle la Manif pour tous sur le présent et l’avenir de la France et de l’Europe ? Sur le décrochage entre les élites et le peuple ? Sur la consécration de l’individu face à l’État ou à l’Église ? Sur le retour du religieux en politique au nom de la démocratie ? Sur le délitement de la gauche et l’implosion de la droite ? Et sur le retournement de la contestation, de l’écologie ou de l’antilibéralisme au profit d’un conservatisme aussi nouveau que radical, dont l’essor ne fait que commencer ?Alors que personne n’avait anticipé ce Mai 68 inversé, que beaucoup l’ont sacralisé ou caricaturé, Gaël Brustier décrypte, pour la première fois, sa genèse, sa formation, son projet. Mutation de la géographie sociale, de la carte électorale, du monde catholique, transformation des réseaux, mobilisation inédite des charismatiques et des traditionalistes, militantisme new look de Frigide Barjot ou des Veilleurs, conversion des familles à l’activisme et des ultras à la respectabilité, mais aussi cécité du PS, division de l’UMP et embarras du FN : sur fond de révolution Internet et de panique morale, de déclassement économique et d angoisse identitaire, c’est la face cachée des quarante dernières années, chez nous et chez nos voisins, que dévoile cette analyse sans concession. Une plongée au cœur du réacteur où bouillonne le combat culturel qui a ouvert le XXIe siècle et qui, dépassant le mariage gay, la PMA, la GPA ou le gender, est appelé à le dominer.

La rencontre sera animée par Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès, et Jean-Laurent Cassely, de Slate.fr.

Docteur en science politique, Gaël Brustier est membre de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès. Il est également collaborateur scientifique du CEVIPOL de l’université libre de Bruxelles et chroniqueur dans plusieurs médias écrits et audiovisuels. Il est l’auteur de Voyage au bout de la droite (2011).

 

 

Du même auteur

Sur le même thème