Un été meurtrier pour la démocratie en Afrique

L’annonce officielle, le jeudi 3 septembre, de l’élection d’Ali Ben Bongo Ondimba à la tête du Gabon est venue parachever un été 2009 particulièrement difficile pour la démocratie en Afrique.

Candidat officiel de l’ancien parti unique – le Parti démocratique du Gabon (PDG) –, âgé de 50 ans, le fils d’Omar Bongo Ondimba, décédé en juin dernier à 73 ans après avoir dirigé sans partage le pays pendant plus de 41 ans (1967-2009), a été officiellement élu avec 141 952 voix (41,73 %). Selon les chiffres officiels, il a devancé son ancien meilleur ami André Mba Obame (88 208 voix, soit 25,88 %), ministre de l’Intérieur jusqu’en juin 2009, dans le cadre d’un scrutin à un seul tour, à majorité simple. L’opposant historique, Pierre Mamboundou, 62 ans, présidant l’Union du peuple gabonais, qui s’était réconcilié avec le président défunt, a recueilli, toujours selon les chiffres officiels, 85 797 voix, soit 25,22 %.

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